Les Lances LE TREFLE
Mon amie l'arbalète
Presentation lance - Definitions

Un petit mémo, pour l'arbalétrier


Arbalète = arc + baliste (arme de siège).

Intérêts : maintenir le trait en position de tir sans énergie = visée meilleure mais lourd à porter (les arbalétriers se tiennent à couvert). Elles peuvent même abattre des chevaliers bien protégés = trouble l'ordre social, l'église veut l'interdire. Pas enseignée aux chevaliers car arme de lâche, d'attente, pour refuser le corps à corps.

+ facile à bander qu’un arc

+ de tension et donc plus de vitesse et de portée, plus de puissance car tir tendu

Inconvénients : temps de recharge

Plus lourd que l’arc, les arbalétriers se tiennent à couvert pour viser (au XIIIe s., utilisation du pavois pour recharger à couvert).

Formations serrées d’arbalétriers impossibles, contrairement à l’arc



Carreau : 4 parties (talon + empennage + fût / hampe + pointe en fer)

Nom provient de la forme carrée du fer.

Empennage : 2 pennes seulement (3 pour les flèches) pour éviter frottements contre arbrier.

Pointe goupillée à l'aide d'une douille ou fichée dans la hampe à l'aide d'une soie.

Noix en os ou en corne (notamment merrains de cerf)

Arbrier en hêtre, chêne ou noyer (mais les Adrover sont en pin pour être plus légères : 4 kg au lieu de 6)

Carreaux plus courts et rigides que des flèches car énergie plus forte au départ

Peuvent percer les armures (cf. cadavres de la bataille de Wisby (1631) au Gotland avec 6 carreaux dans le crâne).

Passage de la cotte de mailles à la plate suit l'amélioration des projectiles. On fabrique alors des pointes plus effilées pour percer les armures (mais les lames plus larges font plus de dégâts).

Tendre l’arbalète :

1) Les deux pieds sur l’arc

2) Etrier (un seul pied = progrès) + crochet à la ceinture (fin XIIe / deb. XIIIe s.)

3a) pied-de-biche (léger et rapide)(fin XVe s.)

3b) modèle à tour ou à moufle : pesant + lent MAIS longue portée + précision (= utilisée pour défendre et attaquer places fortes)

3c) crannequin : plus puissant + plus rapide

Arbalète “à jalet” (pour la chasse) : arbrier courbe + pas de rainure + projette balles de plomb ou de terre cuite

Distance maximale au XVe s. : 360 m

200 m pour carreau efficace

100 mètres pour tir ajusté

Arbalète attestée dès l’Antiquité, notamment en Méditerranée : influence de la Chine ou des balistes locales. Décrite par Procope au VIe s.

Grevs utilisent des machines préfigurant l'arbalète portatiive pendant la période héllénistique.

Témoins archéologiques au IIIe s.

Plus évoquée après : disparition ou utilisée seulement pour la chasse (et donc pas mentionnée dans les textes ?)

Annales de Saint-Bertin parlent de balistarii vers 845

XIe siècle : réapparition de l’arbalète (mentions dans les textes vers 950).

Première enluminure dans le commentaire d'Haymon sur Ezechiel (type romain sans pommeau)

1139 : usage interdit entre chrétiens par le concile du Latran. Arbalétriers à la fois dépréciés (comme des hérétiques, mais bien rémunérés).

Mais vu l'efficacité, Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion forment des compagnies régulières d'arbalétriers. Mais on finit par limiter le nombre des arbalétriers, par peur d'un contre-pouvoir en milieu urbain.

Fin XIIe / déb. XIII dans le sud, apparition de l'étrier + crochet de ceinture

Jusqu'en 1280 on mentionne parfois dans les armées françaises des "balistarii equites".

Début XIIIe : le Clos des Galées (arsenal de Rouen) chargé de fabriquer arbalètes et carreaux

Début XIV : premières arbalètes en acier. Mais plus lourdes, plus fragiles (soudures car fabrication d’une seule pièce impossible), portée moins grande

XVe : arme de trait naturelle des populations est l’arbalète au Sud et à l’Est l’arc à l’Ouest et au Nord.

A partir des années 1450, on lève dans les paroisses des “francs-arbalétriers”, à côté des “francs-archers”, créés par Charles VII. Charles VII qui aime tirer à l’arbalète.

Les Anglais utilisaient notamment l’arbalète pour la défense des places au XIV-XVe.

Réarmement lent : on utilise plutôt l'arbalète pour les sièges ou la défense de place (on recherche la précision et la force de perforation à courte distance)

Jeanne d’Arc fut blessée par des traits d’arbalète.

Très utilisées aussi sur les navires : pas de risque de feu comme avec les premières armes à feu + on se protège derrière le bastingage pour recharger.

1567 : arbalète interdite dans l'armée française par Charles IX.

Proverbe : “de Gênes sont les bons arbalétriers”

Les Gascons et les Pisans sont aussi réputés.

“Aussitôt comme un carreau d’arbalète”

Sources :

Armes du diable - Arcs et arbalètes au Moyen Age

Par Valérie Serdon

ISBN 2-7535-0039-8

Le site de Serge Adrover : http://www.arbalestrie.com/pages/accueil.php

 

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