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Drako von MünsingenHomme d'armes de la lance rouge / Über membre fondateur et actif
Né en 1376 à Münsingen, dans le canton suisse de Berne, Dreik grandit dans une famille aisée dont les cadets ont l'habitude de vendre leurs services de mercenaires aux diverses armées européennes. Lui-même intègre dès 1392 la compagnie que dirige son oncle et, comme les deux hommes portent le même prénom, on lui donne le surnom de « Drako ».En 1399, la compagnie de l'oncle Dreik est recrutée par Henri de Bolingbroke, duc de Lancastre et cousin du roi d'Angleterre Richard II (petit-fils d'Edouard III et fils du « Prince noir ») à qui il reproche son gouvernement tyrannique. Elle passe la Manche et participe à la destitution du tyran. En remerciement de son comportement héroïque à la bataille de Ravenspurn, Henri (devenu le roi Henri IV) fait Drako chevalier. Les armes que ce dernier choisit rappellent ses origines : pour meuble, la croix suisse et, pour couleurs, l'or, le sable et la gueule du canton de Berne. Ces honneurs ne s'accompagnant pas de terres, il doit cependant demeurer dans la compagnie où, par dérision, ses frères d'armes le qualifient désormais de « prince » de Münsingen. L'année suivante, Henri IV envoie ses mercenaires en Irlande mater la guérilla que soutient Gerald Fitzgerald, comte de Kildare, remettant en question les statuts de Kilkenny imposés aux Irlandais en 1367 par le roi Henri III. L'oncle Dreik est tué lors des combats et Drako, âgé de 24 ans, prend le commandement de la compagnie. Il entre néanmoins en conflit avec les autres chefs anglais, qui gaspillent inutilement leurs hommes et brutalisent la population irlandaise. Dès 1401, la compagnie passe à la rébellion : les armes de Drako sont abolies par décision royale et son nom est effacé des listes des chevaliers. Par défi, il transforme la croix de son écu en trèfle tout en adoptant pour devise « Da unum tres dabo », promesse d'assistance à l'ami et de malheur à l'ennemi. Malheureusement, incapable de payer ses hommes, il les voit se débander et se livrer au brigandage. De peur de devoir suivre le même chemin et conscient que la rébellion irlandaise ne pourra guère durer face à l'armée anglaise, il quitte l'île en 1404 et gagne la France, où la folie du roi Charles VI et la rivalité entre son frère Louis, duc d'Orléans, et son cousin Jean-Sans-Peur, le nouveau duc de Bourgogne, laissent présager des troubles favorables au recrutement de soldats. >Arrivé à Paris, Drako dépense tout l'argent qu'il lui reste pour recruter une lance mercenaire, la Lance le Trèfle, et se fait engager par Bernard d'Armagnac, dont la fille est fiancée à Charles, fils du duc d'Orléans. Les partis « Armagnac » et « Bourguignon » tentent de s'intimider mutuellement à partir de 1405 et une véritable guerre civile éclate à la fin de l'année 1407, quand le duc d'Orléans est assassiné sur ordre de Jean-Sans-Peur. Durant les années 1408 et 1409, la guerre est plutôt favorable aux Bourguignons mais la situation se renverse en 1410, lorsque Bernard d'Armagnac recrute dans le Midi de nouveaux mercenaires surnommés les « écorcheurs » : les Armagnacs prennent le contrôle de Paris, où ils se rendent coupables de telles exactions qu'une partie de leur armée se désolidarise. La Lance le Trèfle en fait partie : Drako l'emmène en Europe centrale, où l'ordre teutonique recrute des mercenaires pour affronter la rébellion du roi de Pologne ; mais la bataille de Grünwald tourne au désastre et ils doivent bientôt rentrer en France et réintégrer l'armée Armagnac. Affaiblie et discréditée aux yeux de la population, celle-ci perd la capitale (où un fort parti dirigé par le boucher Simon Caboche accueille les Bourguignons en sauveurs) au mois d'octobre 1411 et se replie dans le Berry. Cependant, plutôt que de suivre Bernard d'Armagnac et ses troupes à Bourges, où s'annonce un long siège, la Lance le Trèfle reprend son indépendance. Drako, qui a déjà passé 20 ans à faire la guerre, va sur ses 36 ans et, si sa lance a connu quelques revers, elle conserve assez de ressources pour tenir durant l'hiver 1411-1412. Elle devra trouver un nouvel employeur quand la saison de la guerre reprendra mais ça ne devrait pas être difficile : la guerre civile est loin d'être terminée en France et, en Angleterre, le roi Henri IV est malade (il mourra en 1413 !) ; or son héritier, le futur Henri V, parle déjà de reprendre la guerre pour la couronne de France interrompue en 1378... Participations :
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